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La fin d’une tradition intellectuelle haïtienne

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • 26 oct.
  • 1 min de lecture
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Il fut un temps où Haïti pensait. Où des voix exigeantes, parfois isolées mais lucides, interrogeaient l’histoire, la société, la nation.


Ces voix n’étaient pas toujours entendues, mais elles existaient porteuses d’une tradition intellectuelle forgée dans la résistance.


De Firmin à Janvier, de Price Mars à Roumain, d’Alexis à Manigat, de Karl Lévêque à Suzy Castor, de Michel Hector à Mireille N. Anglade, la pensée haïtienne construisait, lentement mais avec rigueur, une culture du sens et de la mesure.


Puis vint la dictature des Duvalier.


En quelques années, la terre natale des penseurs devint une terre d’exil. On tua, on fit taire, on dispersa. Les intellectuels furent remplacés par des courtisans.


C’est là que s’est brisée la continuité d’une tradition : celle de penser pour comprendre, et non pour plaire.


Aujourd’hui, les réseaux sociaux bruissent d’opinions sans racines. La parole se libère, certes, mais dans le vide laissé par la disparition de la pensée.


Dire est devenu un acte sans exigence, sans ancrage, sans responsabilité.

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Fritz Laventure

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