L’échec du CPT et l’urgence de tout repenser

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) s’enlise dans une défiance généralisée. Conçu pour ramener la stabilité et préparer un retour à l’ordre constitutionnel, il s’est transformé, aux yeux de nombreux observateurs, en symbole d’impuissance et de désillusion.

Des formations aussi diverses que le REN, le parti RED, l’Accord Montana ou encore EDE s’accordent désormais sur un constat sans appel : le CPT a échoué.

Les critiques convergent toutes vers une même accusation — celle d’avoir privilégié les ambitions personnelles au détriment du bien commun. Les conseillers, pourtant choisis pour leurs compétences, ont collectivement failli à leur mission.

L’Accord du 3 avril, censé servir de boussole à la transition, a été bafoué, et les objectifs qu’il portait sont restés lettre morte.

Cet échec, lourd de conséquences, replonge le pays dans l’incertitude. En reproduisant les pratiques qu’il devait justement dépasser, le CPT a trahi l’espoir de renouveau qu’il incarnait. Il laisse derrière lui un vide politique profond et une leçon sévère : sans intégrité, cohésion et vision partagée, aucune compétence ne peut sauver une transition.

Plus que jamais, Haïti doit tout repenser pour sortir du cycle de l’instabilité politique.

Fritz Laventure