L’ONU prolonge l’embargo sur les armes en Haïti : le pays reste sous surveillance internationale

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger d’un an l’embargo sur les armes en Haïti, une mesure instaurée en 2022 pour endiguer la montée de la violence des gangs. Cette décision s’accompagne de l’ajout de deux nouvelles figures à la liste des personnes sanctionnées.

L’embargo ne s’applique pas aux forces de l’ordre haïtiennes ni à la mission internationale de soutien policière déployée dans le pays. L’objectif reste de limiter l’accès des groupes armés aux armes et munitions qui alimentent les affrontements dans la capitale et les zones périphériques.

Cependant, un rapport d’experts publié en juin a mis en doute l’efficacité réelle de ces sanctions. Selon eux, malgré les restrictions, les gangs continuent de se procurer les armes nécessaires pour maintenir leur puissance de feu.

Le Conseil a également renouvelé le régime de sanctions ciblées, comprenant le gel des avoirs et l’interdiction de voyager pour les personnes identifiées. Cette approche vise à affaiblir les réseaux financiers et logistiques des chefs de gangs.

Parmi les nouvelles personnes sanctionnées figurent Dimitri Hérard, ancien responsable de la sécurité présidentielle, et Kempes Sanon, chef d'un gang. La liste comprend désormais onze entités, dont le groupe Viv Ansanm dirigé par le redouté Jimmy « Barbecue » Chérizier.

Fritz Laventure