Nicolas Sarkozy, ancien chef de l'État français, sera jugé à partir du 6 janvier 2025 pour des accusations de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye sous Mouammar Kadhafi.
Ce procès, qui pourrait s'étendre jusqu'au 10 avril, s'inscrit dans une affaire complexe de corruption et de détournement de fonds publics.
En plus de lui, treize autres individus, dont d'anciens ministres et des intermédiaires, sont également concernés par les poursuites.
Les juges parlent d'un "pacte de corruption" entre Sarkozy et Kadhafi, avec des éléments suggérant un versement de 50 millions d'euros pour soutenir sa campagne.
Sarkozy conteste ces accusations, affirmant n'avoir jamais reçu de fonds libyens. Ses avocats mettent en avant l'absence de preuves concrètes de financement, qualifiant les allégations de simples théories sans fondement.
L'ancien président avait déjà été condamné à un an de prison dans une autre affaire et pourrait être placé sous surveillance électronique pendant ce procès.
Le dossier comprend des témoignages d'anciens responsables libyens et d'hommes d'affaires, qui affirment avoir remis des fonds à des proches de Sarkozy.
Les juges devront déterminer si ces paiements étaient connus de l'ancien président et s'ils étaient liés à des échanges de soutien diplomatique et économique, notamment la tentative d'annulation d'un mandat d'arrêt contre un officiel libyen.
Ce procès pourrait marquer un tournant dans la carrière politique de Sarkozy, déjà entachée par plusieurs affaires judiciaires.
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