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Jean-Junior Joseph, physicien de formation, plaide pour la création d’un ministère de l’Intelligence artificielle et du Numérique en Haïti

  • Photo du rédacteur: Jeff Rinvilien
    Jeff Rinvilien
  • il y a 3 minutes
  • 2 min de lecture
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« Nous avons raté la révolution industrielle ; nous ne devons pas rater la révolution numérique et celle de l’intelligence artificielle ».


Alors que l’intelligence artificielle transforme en profondeur les économies et les États, Jean-Junior Joseph appelle à la création d’un ministère de l’Intelligence artificielle (IA) et du Numérique en Haïti.


Il estime que le pays joue une carte décisive pour son avenir, dans un contexte où près de 65 % de la population a moins de 15 ans. À titre de comparaison, il rappelle qu’en Chine, l’IA est enseignée aux enfants dès l’école primaire.


Une opportunité de rattrapage historique


Pour Jean-Junior Joseph, l’urgence est évidente.


« Haïti a été marginalisée lors de la révolution industrielle, et nous en payons encore le prix. La révolution numérique, portée par l’IA, représente une véritable opportunité de rattrapage. Si nous la manquons, l’écart avec le reste du monde deviendra structurel et presque irréversible », avertit-il.


Mettre fin à la dispersion institutionnelle


La création d’un ministère dédié permettrait, selon lui, de sortir le numérique de l’éparpillement actuel.


« Les initiatives sont fragmentées et manquent de vision stratégique. Il faut une autorité capable de piloter une politique publique cohérente, intégrant les infrastructures, les données, la formation, la cybersécurité, l’innovation et la souveraineté numérique. »


La souveraineté numérique, une question de choix


Souvent associée aux pays occidentaux, la souveraineté numérique est pourtant essentielle pour Haïti.


« Il ne s’agit pas d’autarcie, mais de la capacité de choisir. Aujourd’hui, nous dépendons largement de technologies étrangères, sans cadre clair concernant les données ou la protection des citoyens », souligne-t-il, plaidant pour le développement de solutions locales et régionales.


Les priorités : connectivité, formation et innovation


Parmi les chantiers urgents, Jean-Junior Joseph cite d’abord la connectivité, puis la formation massive aux métiers du numérique et de l’IA, dès l’école.


Il insiste également sur le soutien aux start-up technologiques et sur l’intégration de l’IA dans l’administration publique, notamment pour améliorer l’efficacité de l’État et lutter contre la corruption.


Agir maintenant


Malgré les défis, l’intervenant se veut optimiste :


« Le numérique peut être pour Haïti un levier de transformation plus rapide que l’industrie ou l’agriculture. Mais cela exige une volonté politique forte et une vision à long terme. Le temps de l’action, c’est maintenant. »

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Fritz Laventure

 
 
 

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