Haïti : l’urgence d’une refonte politique et d’un soutien international responsable

La situation en Haïti, déjà fragile, bascule aujourd’hui dans une crise aux multiples visages : violence généralisée, effondrement institutionnel et leadership politique défaillant.

Alors que le pays est censé être piloté vers une transition apaisée par le Conseil présidentiel de transition (CPT), dirigé par Fritz Jean, celui-ci incarne davantage un théâtre de luttes de pouvoir qu’une solution crédible.

Face à cette paralysie, la communauté internationale, inquiète, évoque désormais l’implosion prochaine du CPT.

Créé pour encadrer une transition démocratique, le CPT a rapidement dérivé vers l’opportunisme et l’improvisation.

Les rivalités internes, les calculs égoïstes de ses membres et l’absence de vision collective ont transformé cette instance en miroir des maux qu’elle devait combattre.

Au lieu d’unir le pays, ses dirigeants semblent obsédés par la conservation de leurs privilèges, laissant les gangs étendre leur emprise sanglante sur les rues de Port-au-Prince et au-delà.

Cette incurie politique alimente un cycle infernal : chaque jour, des civils sont tués, déplacés, kidnappés ou rançonnés, tandis que l’économie s’effondre.

Des millions d’Haïtiens survivent dans la terreur et la précarité.

Les écoles sont fermées, les hôpitaux submergés, et des quartiers entiers tombent sous le joug des groupes armés.

Cette souffrance, exacerbée par l’incapacité du CPT à agir, exige une réponse immédiate.

La communauté internationale doit s’engager aux côtés d’Haïtiens déterminés à reprendre leur destin en main, en soutenant des institutions légitimes et en refusant les compromissions.

La lutte contre l’impunité des gangs – et de leurs complices politiques – doit devenir une priorité absolue.

F.L.