Déces à 84 ans de Dick Cheney, le vice-président le plus redouté de l’histoire américaine

L’ancien vice-président américain Dick Cheney, pilier de l’administration Bush et acteur central de la « guerre contre le terrorisme », est décédé le 4 novembre 2025 à l’âge de 84 ans. Sa famille a confirmé la nouvelle dans un communiqué évoquant des complications cardiaques et pulmonaires.

Né en 1941 dans le Nebraska, Cheney a connu une ascension politique fulgurante, passant de chef de cabinet de la Maison-Blanche sous Gerald Ford à secrétaire à la Défense sous George H. W. Bush. Son influence atteindra son apogée entre 2001 et 2009, lorsqu’il fut vice-président de George W. Bush, poste qu’il marquera par un pouvoir rarement égalé dans l’histoire américaine.

Architecte de l’invasion de l’Irak en 2003, il fut l’un des stratèges les plus déterminés à justifier la guerre par la menace d’armes de destruction massive, jamais retrouvées. Cette décision, encore débattue aujourd’hui, a coûté la vie à plus de 4 000 soldats américains et des centaines de milliers d’Irakiens.

Malgré les critiques virulentes et les accusations de torture dans les prisons comme Guantanamo, Cheney n’a jamais exprimé le moindre remords. « Je le referais sans hésiter », affirmait-il encore en 2014, persuadé d’avoir agi pour protéger son pays après les attentats du 11 septembre.

À la fin de sa vie, il s’était éloigné de Donald Trump, qu’il jugeait dangereux pour la démocratie américaine, déclarant : « Jamais un individu n’a représenté une menace plus grande pour notre république. » Qu’on le voie comme un patriote inflexible ou un symbole d’arrogance politique, Dick Cheney laisse derrière lui une empreinte profonde et controversée dans l’histoire contemporaine des États-Unis.

PLR