Demande d’extension de deux ans de mandat du CPT : une manœuvre pour asphyxier davantage le pays
- Jeff Rinvilien
- il y a 7 heures
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Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a récemment sollicité une extension de deux ans de son mandat, prolongeant ainsi une période d'incertitude et de stagnation qui semble déjà interminable.
En se tournant vers la CARICOM et en engageant une firme de lobbying à Washington, le CPT démontre non seulement une volonté de prolonger son emprise sur le pays, mais aussi une stratégie alarmante visant à consolider son pouvoir au détriment du bien-être de la population haïtienne.
Cette demande de prolongation jusqu'au 7 février 2028 soulève de nombreuses inquiétudes.
D'une part, elle témoigne d'une incapacité manifeste du CPT à instaurer une véritable transition politique, alors que le pays a désespérément besoin de stabilité et de leadership.
D'autre part, elle laisse entrevoir une volonté de prolonger une gouvernance qui, jusqu'à présent, a échoué à répondre aux besoins fondamentaux des Haïtiens.
En effet, le pays est confronté à des crises multiples, de la violence des gangs à l'effondrement des institutions, et le CPT a montré peu de capacité à y faire face.
La démarche du CPT, en sollicitant l'aide de la CARICOM et en investissant dans le lobbying, semble être motivée par un désir de maintenir ses privilèges plutôt que de servir l'intérêt national.
Autrement dit, cette stratégie semble s'inscrire dans une logique de préservation d'un statu quo qui profite à une élite au détriment des citoyens.
La prolongation de ce mandat ne serait donc qu'une manœuvre pour asphyxier davantage le pays, tout en continuant à siphonner ses ressources et à réduire au silence les voix critiques.
Il est impératif que la communauté internationale, et particulièrement la CARICOM, prenne conscience de la gravité de cette situation.
Au lieu de faciliter cette prolongation, il serait plus judicieux de soutenir un processus de transition véritable, qui inclut la participation des citoyens et des acteurs de la société civile.
Haïti a besoin d'un véritable leadership capable de construire un avenir meilleur, et non d'un prolongement de pouvoirs fragiles et contestés.

Fritz Laventure