« Aucun secteur n’a signé un document conjoint avec "Viv Ansanm" », Claude Joseph dénonce une manipulation politique
- Amitié FM

- 14 janv.
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Claude Joseph, leader du parti les Engagés pour le Développement (EDE), a clarifié les récentes polémiques concernant le document transmis à la CARICOM, lors d’une interview sur Radio Magik 9 ce mardi 14 janvier 2025. Il a insisté sur le fait que les trois options proposées pour redresser la transition politique en Haïti n’intègrent en aucun cas la position des groupes criminels, notamment la coalition « Viv Ansanm ». « Nous avons mentionné "Viv Ansanm" sans le caractériser, car pour nous, tout le monde sait ce qu’il en est de cette coalition », a-t-il déclaré, rejetant les accusations selon lesquelles le document légitimerait cette organisation criminelle.
Le document en question, signé par trois entités politiques – l’Accord du 21 décembre, EDE et le Collectif du 30 janvier –, propose trois scénarios pour stabiliser la transition politique en Haïti. Claude Joseph a souligné que « Viv Ansanm » n’a été cité ni comme organisation politique, ni comme parti politique, ni comme groupe de la société civile, mais simplement comme une « force » dans le contexte sécuritaire actuel. Il a également déploré que des détracteurs exploitent cette affaire à des fins politiques, cherchant à discréditer les efforts de redressement en cours.
Dans un communiqué conjoint, les trois entités signataires ont fermement démenti toute collaboration avec « Viv Ansanm ». « Cessez la manipulation ! Aucun secteur n’a signé un quelconque document conjoint avec "Viv Ansanm" », ont-elles déclaré. Le document transmis à la CARICOM vise uniquement à proposer des solutions pour sortir Haïti de la crise politique et sécuritaire qui la frappe, sans aucune alliance avec des groupes criminels.
La crise sécuritaire en Haïti, marquée par la montée en puissance de gangs armés comme « Viv Ansanm », a plongé le pays dans un chaos sans précédent. Ces groupes contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et terrorisent la population, entraînant des déplacements massifs et une crise humanitaire aiguë. Selon l’ONU, plus de 5 600 personnes ont été tuées en 2024 à cause de la violence des gangs, et plus d’un million de personnes sont aujourd’hui déplacées.
Claude Joseph et les signataires du document ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le combat pour le redressement du pays, malgré les tentatives d’intimidation et de manipulation. « En dépit des tentatives d’intimidation, le combat continue ! Et le redressement aura lieu ! Inévitablement ! », ont-ils martelé. Cette déclaration intervient dans un contexte où la communauté internationale, notamment la CARICOM, joue un rôle clé dans les efforts pour stabiliser Haïti.
La polémique autour du document envoyé à la CARICOM reflète les tensions politiques et sécuritaires qui divisent Haïti. Alors que certains acteurs cherchent à discréditer les initiatives de redressement, d’autres, comme Claude Joseph, appellent à une unité nationale pour faire face aux défis actuels. La lutte contre l’insécurité et la corruption reste au cœur des préoccupations, mais elle nécessite une collaboration transparente et inclusive pour aboutir à des solutions durables.

PLR





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