Élections 2026: le décret électoral ferme la porte aux sanctionnés de l'ONU
- Amitié FM
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Le nouveau décret électoral, désormais publié au Moniteur, verrouille l’accès aux urnes pour toute personne frappée par une sanction du Conseil de sécurité de l’ONU. Ces citoyens perdent non seulement le droit d’être candidats à n’importe quel poste, mais également la faculté de voter, une mesure qui les écarte complètement du processus démocratique.
Le texte adopté après révision renforce les conditions pour être électeur et exige notamment qu’il ne fasse l’objet d’aucune sanction onusienne. Cette exigence place hors du système national des figures déjà ciblées par les Nations unies, même si ceux sanctionnés par Washington ou Ottawa ne sont pas concernés par cette exclusion.
Les articles consacrés à la perte ou à la suspension de la qualité d’électeur détaillent plusieurs motifs allant des condamnations pénales graves aux fraudes électorales. S’y ajoute désormais la présence sur la liste des personnes sanctionnées par le Conseil de sécurité, critère suffisant pour suspendre toute participation au scrutin.
Les conditions d’éligibilité aux postes majeurs présidence, Sénat ou députation intègrent toutes cette même clause restrictive, au même titre que les exigences de résidence, de nationalité ou de moralité publique. Les collectivités territoriales ne font pas exception : aucun candidat frappé par l’ONU ne pourra se présenter, quel que soit le niveau électif.
Parmi les Haïtiens concernés figurent des individus placés sous sanctions pour leur implication présumée dans l’insécurité, notamment plusieurs chefs de gangs et un ancien parlementaire. Le parquet de Port-au-Prince avait d’ailleurs ordonné le gel de leurs comptes bancaires en juin, conformément aux résolutions adoptées par les Nations unies pour contrer la criminalité organisée.

PLR

