William Ruto a dénoncé la Fondation Ford dans la destabilisation de son pays

À l'occasion d'une activité rassemblant des centaines de personnes ce lundi , le président du Kenya, William Ruto est revenu sur les récentes manifestations violentes qu'a connu son pays et qui a causé d'énormes dégâts matériels et humains.

Le président, au cours de ce rassemblement, n'a pas caché son amertume après que des manifestants ont attaqué le siège du Parlement du Kenya et semé le trouble à l'intérieur du pays.

Se référant à la jeunesse de son pays, William Ruto a critiqué la Fondation Ford qui dit-il, est derrière les manifestations violentes de ces dernières semaines. " Nos jeunes ne sont pas pour des missions rétrogrades. Ceux qui les parrainent pour provoquer la violence et le chaos doivent avoir honte d'eux-mêmes ", a dénoncé le président pointant la responsabilité de la Fondation dans le déferlement de la violence qu'a connu le Kenya récemment.

Dans cette déclaration publique, William Ruto demande à la Fondation Ford d'expliquer aux kényans son rôle dans les récentes manifestations. " Nous interpellerons tous ceux qui sont déterminés à faire reculer notre démocratie durement gagnée", a-t-il averti alors qu'il participait à la cérémonie de pose de première pierre de la construction d'un marché de produits frais de Keringet, une localité dans la circonscription sud de Kuresoi, comté de Nakuru.

Vie chère et corruption au Kenya

Il convient de noter qu'à l'origine de ces mouvements de protestations, un projet de loi très contesté par des groupes de la société civile qui dénoncent la corruption au sein de l'appareil d'État. Lors de ces dernières manifestations, des dizaines de personnes ont trouvé la mort ou disparu au Kenya après que la police est intervenue pour tenter de rétablir l'odre. Une situation par rapport à laquelle les États-Unis, et la France notamment ont exprimé leurs inquiétudes.

En effet, depuis ces événements, le pays est plongé dans une crise politique sans précédent. La situation socio-économique laisse à désirer, à tel point que de groupes au sein de la jeunesse ont tiré la sonnette d'alarme pour appeler à une réponse du gouvernement face à la détérioration des conditions de vie de la population.

Ces opposants au président Kénya, appelés génération Z dans un excès de colère ont même appelé à la démission du président Ruto dénonçant son incompétence à la tête du pays.

RTC