Washington intensifie sa politique d’immigration et offre 3 000 $ pour tout départ volontaire

Le gouvernement des États-Unis a annoncé une majoration significative de l’incitation financière destinée aux migrants en situation irrégulière qui acceptent de quitter volontairement le pays avant le 31 décembre 2025. Désormais, toute personne s’inscrivant via l’application CBP Home pour organiser sa sortie recevra un paiement de 3 000 $ ainsi qu’un billet d’avion payé vers son pays d’origine une fois son départ confirmé.

Cette mesure triple l’aide précédemment offerte, qui s’élevait à 1 000 $, dans le cadre d’une initiative conçue pour réduire le coût élevé des expulsions forcées, estimé en moyenne à plus de 17 000 $ par personne. Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) présente ce dispositif comme une alternative « dignifiée » aux procédures de détention et de renvoi classiques, tout en promettant la possibilité de conserver des chances de retour légal ultérieur.

Selon les chiffres avancés par l’administration, environ 1,9 million de migrants sans statut légal se seraient déjà auto-expulsés depuis janvier 2025, même si le nombre exact de ceux ayant utilisé CBP Home reste imprécis. La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a lié cette offre à une série de mesures coercitives pour encourager le départ volontaire, avertissant que ceux qui ne profitent pas de l’incitation pourraient être arrêtés et expulsés de force.

Cette stratégie s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des politiques migratoires sous l’administration Trump, qui prévoit d’intensifier les expulsions en 2026 par l’ouverture de nouveaux centres de détention et le renforcement des personnels chargés de l’application des lois sur l’immigration. Les critiques, y compris des défenseurs des droits des migrants, jugent néanmoins la transparence du programme insuffisante et s’interrogent sur l’effectivité réelle des promesses d’aide, pointant des lacunes logistiques et des cas où les paiements n’auraient pas été versés comme annoncé.