
L’administration Trump a récemment pris des mesures pour accélérer l’expulsion des migrants entrés aux États-Unis dans le cadre de programmes mis en place sous l’ère Biden. Une note interne, signée par le chef par intérim du département de la Sécurité intérieure, élargit les pouvoirs des responsables de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Ces derniers peuvent désormais cibler les migrants ayant bénéficié de deux programmes clés ayant permis à plus d’un million de personnes d’entrer légalement sur le territoire américain.
Ces programmes incluent l’application CBP One, qui permettait aux migrants de prendre rendez-vous pour entrer aux États-Unis, ainsi qu’une initiative spécifique pour les ressortissants de Cuba, du Nicaragua, du Venezuela et d’Haïti. Ces dispositifs visaient à offrir des voies légales d’immigration tout en décourageant les entrées illégales. Cependant, la nouvelle directive de l’administration Trump remet en cause ces mesures, autorisant l’expulsion rapide des migrants, même ceux ayant un statut temporaire légal.
Les défenseurs des droits des immigrés s’inquiètent des conséquences de cette décision, notamment pour les Afghans et les Ukrainiens ayant fui des situations critiques. Karen Tumlin, directrice du Justice Action Center, a dénoncé une « trahison scandaleuse », soulignant que ces personnes ont respecté les règles établies par le gouvernement. Elle craint que la note ne permette également d’expulser des migrants ayant trouvé refuge aux États-Unis après avoir fui des conflits ou des crises humanitaires.
Stephen Miller, architecte de la politique migratoire de Trump, a vivement critiqué les programmes de Biden, les qualifiant de facilitateurs d’immigration illégale. L’administration Trump justifie cette nouvelle approche par la conviction que ces programmes n’ont jamais été légaux et que les migrants concernés doivent être expulsés rapidement. Cette position a suscité des critiques, notamment de la part d’anciens responsables de l’ère Biden, qui y voient une violation des principes juridiques et humanitaires.
En parallèle, l’ACLU a engagé une action en justice contre l’extension des pouvoirs d’expulsion accélérée, arguant qu’elle contourne les procédures légales et constitutionnelles. Alors que l’administration Trump renforce son dispositif, des milliers de migrants, dont beaucoup ont fui des conditions désespérées, se retrouvent dans une situation précaire, craignant d’être renvoyés dans des pays souvent dangereux.

PLR
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