top of page
Amitie fm.png

Stephora, l’enfant que l’école dominicaine n’a pas su protéger

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • il y a 17 heures
  • 2 min de lecture
ree

Le drame de Stephora n’est pas un accident isolé. Il est le miroir d’un système éducatif dominicain incapable de protéger les plus vulnérables, en particulier lorsque la violence prend des accents xénophobes. À travers le calvaire de cette enfant, c’est l’échec d’une société entière qui éclate au grand jour.


On répète, comme pour s’absoudre, que « le harcèlement a toujours existé », que « les agresseurs sont aussi des élèves ». Mais ces arguments, trop commodes, occultent une réalité implacable : ce sont presque toujours les victimes qui finissent par changer d’école, tandis que les harceleurs demeurent, rarement inquiétés, encore moins sanctionnés.


Dans le cas de Stephora, les alertes de sa mère n’ont pas été entendues. L’établissement, pourtant prévenu, n’a pas su – ou pas voulu – mettre en place les mesures élémentaires de protection. Une enfant a été noyée dans une piscine, sous les yeux d’adultes chargés de sa sécurité, sans que personne n’intervienne. Cette défaillance n’est pas une tragique exception : elle illustre l’ambiguïté et l’inefficacité des protocoles censés prévenir le pire.


La violence scolaire en République dominicaine est scrutée, analysée, documentée depuis des années. Mais l’analyse ne suffit plus. Tant que les institutions hésiteront à agir fermement, tant que les agresseurs seront traités avec plus d’égards que leurs victimes, le harcèlement continuera de prospérer dans les salles de classe.


L’affaire Stephora doit servir de rupture, de réforme profonde, où chaque signalement est pris au sérieux, chaque enfant protégé, chaque agresseur fermement encadré et sanctionné. Car l’école ne peut être un lieu d’apprentissage que si elle est d’abord un refuge. Stephora nous rappelle, tragiquement, que ce refuge s’est fissuré. À la société dominicaine désormais de le reconstruire.

ree

Commentaires


Abonnez-vous à notre newsletter

  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram

Merci pour votre envoi !

© 2024 Amitié FM - Tous droits réservés

bottom of page