Sanctions américaines : deux anciens parlementaires haïtiens pointés du doigt

Les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions contre les acteurs politiques haïtiens jugés responsables de la déstabilisation institutionnelle du pays.

Arnel Bélizaire, ancien député, et Antonio « Kato » Cheramy, ex-sénateur, viennent d’être désignés par le Département d’État américain comme cibles de nouvelles mesures punitives.

L’annonce a été faite par le sous-secrétaire d’État adjoint Brian Landau, lors d’une réunion de haut niveau coprésidée par Haïti, les États-Unis et le Kenya, en présence de plusieurs autres États.

Selon lui, les actions de ces deux figures politiques ont eu « un effet déstabilisateur sur les institutions et les processus démocratiques en Haïti ».

Arnel Bélizaire, personnalité controversée, s’était déjà illustré par ses prises de position radicales et son implication présumée dans des activités violentes.

Quant à Antonio « Kato » Cheramy, ancien sénateur influent dans les milieux populaires, il est accusé d’avoir contribué à l’affaiblissement des structures étatiques.

Ces sanctions s’inscrivent dans la stratégie américaine visant à isoler les responsables soupçonnés de collusion avec des gangs armés ou de corruption systémique. Elles incluent généralement des restrictions de visas, le gel des avoirs financiers et l’interdiction de toute transaction avec des institutions américaines.

Dans un contexte marqué par une crise sécuritaire, humanitaire et institutionnelle, cette décision de Washington illustre la pression internationale pour tenter d’enrayer l’effondrement du pays.

Toutefois, son impact concret sur la vie quotidienne des Haïtiens reste incertain, tant les réseaux politiques et criminels paraissent solidement ancrés.

Fritz Laventure