Les start-ups : le nouveau visage du capitalisme

Les start-ups incarnaient la promesse d’un monde du travail libéré des hiérarchies, fondé sur l’audace et l’innovation.

L’enquête de la sociologue Marion Flécher, publiée aux Presses de Sciences Po, en dévoile la face cachée : loin d’une rupture, ce modèle prolonge les logiques traditionnelles du capitalisme.

Soutenues massivement par les pouvoirs publics, les start-ups ne sont pas l’aventure risquée qu’elles prétendent être. Leur succès repose souvent sur des privilèges sociaux et culturels préexistants.

Quant à la fameuse « horizontalité », elle masque de nouvelles formes de contrôle : l’autonomie devient une injonction à l’auto-surinvestissement, et la pression se fait plus subtile, plus diffuse.

Sous les slogans de liberté et d’innovation se cachent des inégalités persistantes notamment de genre et une exploitation renouvelée du travail.

Le « nouveau monde » n’a peut-être fait que perfectionner l’ancien.

Fritz Laventure