Les services secrets américains à l’ère de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle occupe désormais une place centrale dans les activités des services de renseignement américains.

Longtemps utilisée pour le traitement massif de données, notamment la traduction, elle est devenue indispensable face à l’explosion du big data et aux obstacles croissants à la collecte d’information traditionnelle, comme la surveillance en Chine.

L’IA facilite l’analyse grâce à des outils capables d’automatiser la veille, d’identifier des mouvements suspects ou encore de simuler le comportement de dirigeants étrangers via des chatbots spécialisés.

Ces technologies promettent de réduire certains biais cognitifs des analystes et d’améliorer la diffusion d’informations vers les décideurs, qui peuvent interagir avec des interfaces proches de ChatGPT.

Toutefois, l’IA génère aussi des risques : vulnérabilité à la désinformation, reproduction des biais humains, opacité des algorithmes et menace d’empoisonnement des données.

Son développement exige par ailleurs une collaboration accrue avec le secteur privé, heurtant la traditionnelle culture du secret du renseignement américain.

Fritz Laventure