Le site du "Bois Caïman " en passe d'être classé au réseau des patrimoines historiques de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, UNESCO.
Le site historique du "Bois Caïman " situé dans le département du Nord a été officiellement proposé par la délégation permanente d'Haïti auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture pour être intégré dans le Réseau UNESCO des lieux liés à l'histoire et à la mémoire de l'esclavage.
Une grande première pour Haïti en ce qui concerne l'enregistrement de ses lieux patrimoniaux au registre mondial en question, précise un communiqué daté du 10 janvier 2024, émanant de l'actuelle délégation permanente d'Haïti auprès de l'Unesco, dirigée par l'ambassadeur Dominique Dupuy qui y brille par son sens de l'action et son dynamisme.
La proposition a été faite de concert avec la Commission nationale haïtienne de coopération avec l'UNESCO, la Chaire UNESCO en histoire et patrimoine de l'Université d'État d'Haïti ainsi que le Comité scientifique haïtien de la Route des personnes mises en esclavage.
"Cette initiative s'inscrit dans les dispositions du Gouvernement haïtien relatives à la mise en valeur du patrimoine et à la célébration de la mémoire, conformément aux dispositions des deux années 2023 et 2024 décrétées à cet effet", peut-on lire dans ce communiqué rappelant que les évènements d'août 1791 dans le Nord d’Haïti sont aujourd’hui commémorés à l'échelle internationale.
"Si la date du 23 août est désignée par l'UNESCO comme « Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition », c’est en raison de son lien direct avec la cérémonie politique du « Bois Caïman », qui transcende son aspect historique pour devenir un véritable mythe fondateur, incarnant dans l’imaginaire collectif haïtien la lutte pour la liberté́, l’égalité́ et la dignité́. Point de départ du mouvement de libération fondateur de notre pays, ce site porte, plus que tout autre, le souvenir de la révolution haïtienne contre l'esclavage et est un élément essentiel de notre identité de peuple. Son histoire, sa légende et son impact sont enseignés dans les écoles, partagés oralement, dépeints dans des poèmes, des chansons et des tableaux, et font l’objet autant de prières que de recherches universitaires", poursuit le document dont la rédaction de Amitié FM dispose d'une copie.
PLR
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