Le CPT sous la menace interne d’un coup d’État gérontocratique

La situation en Haïti, déjà précaire, est aujourd'hui exacerbée par les manœuvres déstabilisatrices d'un groupe de trois leaders gérontocrates à la tête du Conseil présidentiel de transition (CPT).

Fritz Jean, Leslie Voltaire et Edgard Leblanc, au lieu de servir de catalyseurs pour un changement vers une démocratie fonctionnelle, cherchent à s'accrocher à leur pouvoir personnel sans être capables d’apporter des résultats tangibles au pays.

Selon une source diplomatique crédible, ils tentent de réduire le CPT à un petit club de vieux présidents.

Pourtant, leur bilan, tant au sein du CPT que de leur parcours politique, émaillé d'échecs et de promesses non tenues, nous a conduits à l'impasse dans laquelle se trouve le pays actuellement.

Autrement dit, ces trois figures, qui cherchent à garder le pouvoir à tout prix, au détriment de l'intérêt national, n'ont rien fait de louable pour le peuple haïtien et, aujourd’hui encore, ne font pas mieux que les autres membres du CPT qu’ils souhaitent écarter.

Avec un « budget de guerre » qui peine vraiment à lutter contre les gangs, près de 90 % de la Région métropolitaine de Port-au-Prince est en dehors du contrôle de l'État et la situation sécuritaire se détériore chaque jour, tandis que le peuple haïtien, désabusé, attend des solutions concrètes incompatibles avec les ambitions démesurées de pouvoir.

Le plan, confirme notre source, en plus d’écarter les six autres membres, consiste à nommer un nouveau Premier ministre, à former un nouveau gouvernement et à maintenir le statu quo.

La question qui se pose alors est la suivante : quelles garanties avons-nous que ce nouveau leadership sera différent, alors qu'il est incarné par ceux qui ont déjà échoué à redresser la barre ? Comment faire du neuf avec du vieux ?

Définitivement, il est temps de mettre fin à cette gérontocratie aveugle qui, au lieu de faire avancer le pays, l’enfonce davantage dans la crise.

Fritz Laventure