Le Compas se porte-t-il réellement bien ?

Le Compas demeure l’un des piliers les plus solides de l’identité culturelle haïtienne. Pourtant, derrière les rythmes entraînants et les scènes encore vibrantes, une question persiste : le Compas se porte-t-il réellement bien ?

D’un côté, le genre continue d’attirer des foules, tant en Haïti que dans la diaspora. De jeunes artistes émergent, et la musique circule sans frontières, portée par les réseaux sociaux et des collaborations internationales. Cette vitalité témoigne d’une résilience rare.

Mais l’autre versant est plus préoccupant. Les rivalités entre groupes prennent souvent le pas sur la créativité. L’industrie musicale haïtienne, fragilisée par l’instabilité nationale, peine à structurer, accompagner et protéger ses artistes.

Le Compas souffre aussi d’un manque d’archives. Il survivra sans doute, parce qu’il est profondément enraciné dans l’âme de la nouvelle génération haïtienne. Reste à savoir s’il choisira simplement de durer… ou d’évoluer.

Fritz Laventure