La télémédecine : une voie d’accès à l’avortement aux USA

Depuis l’abrogation de Roe v. Wade, de nombreux États américains ont imposé des interdictions ou des restrictions très strictes à l’accès à l’avortement.

Malgré cela, la télémédecine est devenue une voie de contournement essentielle. Grâce à elle, des consultations à distance permettent aux femmes de se procurer des pilules abortives (mifépristone et misoprostol) envoyées par la poste, évitant ainsi déplacements, coûts et stigmatisation.

Un rapport de Society of Family Planning estime qu’à la fin de 2024, environ 12 330 avortements par mois étaient pratiqués au travers de dispositifs liés aux lois favorables à la télémédecine.

Mais cet accès reste inégal : dans les États où l’avortement est interdit, les patientes ont recours à des cliniques externes, à des associations ou à des services en ligne, souvent au prix d’efforts logistiques (trajets, délais).

De plus, il existe une forte polarisation juridique : certains États démocrates ont adopté des « lois-bouclier » pour protéger les médecins ou cliniques qui prescrit via télémédecine ou expédient les médicaments à travers les frontières des États.

La télémédecine ne remplace pas totalement l’accès classique mais l’a transformé en renforçant l’autonomie et l’accès pour beaucoup.