L'insécurité, la malnutrition et le manque d'accès aux soins compromettent l'avenir des enfants en Haïti, alerte "Zanmi Timoun"

À l’occasion du 36ème anniversaire de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, la Fondation « Zanmi Timoun » tire la sonnette d’alarme. « Pour des centaines de milliers d’enfants haïtiens, les principes sacrés de la CIDE sont bafoués quotidiennement », avertit l’organisation.

L’insécurité généralisée et la violence des gangs privent les enfants de leurs droits fondamentaux. La Fondation souligne que « la malnutrition progresse fortement, l’accès aux soins reste très limité et des maladies pourtant évitables réapparaissent ».

Les écoles ferment leurs portes, souvent occupées par des gangs ou en raison des risques sur les trajets. « Toute une génération se retrouve privée d’accès régulier à l’éducation, accentuant les inégalités sociales et les disparités économiques », déplore Zanmi Timoun.

L’extrême précarité pousse de nombreux enfants vers le travail domestique, la mendicité ou la prostitution. Le communiqué rappelle que « le déplacement forcé de plus de 200 000 personnes, dont une majorité d’enfants, les expose à des maladies et à des conséquences psychosociales graves ».

Face à cette situation, la Fondation appelle à l’action : « L’État haïtien doit garantir la sécurité des enfants et faire de leur protection une priorité absolue ». Elle exhorte également la communauté internationale et la société civile à intensifier leur soutien et à veiller à ce que « la voix des enfants soit entendue ».

PLR