L’indiscrétion de Fritz Jean confirme les défaillances de l’État haïtien

L’interview récente de Fritz Alphonse Jean, accordée au journal Le Nouvelliste, révèle une fragilisation alarmante des institutions.

En dénonçant publiquement Havel Jean-Baptiste, Smith Augustin, Louis Gerald Gilles et Alix Didier Fils-Aimé, le coordonnateur du CPT n’opère pas seulement une destitution symbolique : il sape l’ensemble du système diplomatique et de l’administration publique haïtienne.

Cette humiliation, dépourvue de tout décret ou procédure formelle, témoigne d’une dérive institutionnelle généralisée.

Confiance, leadership et autorité sont désormais des notions évacuées du Conseil présidentiel de transition.

La pyramide diplomatique, fondée sur la coordination et la discrétion, se brise sous l’effet de luttes intestines exposées au grand jour.

Par son geste, M. Jean ne se contente pas d’affaiblir l’autorité du gouvernement de Fils-Aimé ; il discrédite l’appareil diplomatique haïtien tout entier, compromettant définitivement sa reconnaissance internationale.

Au cœur de cette tragédie persiste une question essentielle : jusqu’où l’État haïtien peut-il descendre dans sa quête d’une dignité perdue ?

Fritz Laventure