L’Espagne amorce un geste de reconnaissance envers l’Amérique latine colonisée

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a reconnu, le 31 octobre à Madrid, « la douleur et l’injustice » subies par les peuples autochtones d’Amérique latine durant la colonisation.

Cette déclaration, faite lors d’une exposition consacrée aux femmes autochtones mexicaines, marque un tournant symbolique dans les relations entre l’Espagne et ses anciennes colonies.

S’il a évoqué un « clair-obscur » historique, Albares a souligné la nécessité d’assumer cette part d’ombre comme composante d’une « histoire commune ».

Ce discours fait écho aux demandes répétées du Mexique, formulées d’abord par l’ex-président Andrés Manuel Lopez Obrador puis renouvelées par sa successeure, Claudia Sheinbaum, pour obtenir des excuses officielles de Madrid.

En choisissant la voie du dialogue et de la reconnaissance, l’Espagne semble amorcer un pas vers la réconciliation mémorielle avec l’Amérique latine, plus de cinq siècles après la conquête.

Fritz Laventure