L’affaire Référendum et la déliquescence du Conseil Présidentiel de Transition
- Amitié FM
- il y a 11 heures
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Ce 11 mai, date d’un référendum fantôme, symbole d’une démocratie en lambeaux, résume à lui seul le naufrage d’une classe politique accrochée à ses privilèges.
Tandis que des voix s’élèvent pour dénoncer l’échec grotesque d’un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) aussi insignifiant qu’impuissant, le pays étouffe sous les révélations quotidiennes : des « clowns-présidents » englués dans des privilèges indécents, des postes vendus au plus offrant, une diplomatie réduite à un marché aux puces, et une corruption érigée en système de gouvernance.
Ce pouvoir se consume dans l’impunité, sous le regard impuissant d’un peuple abandonné à son sort.
La question n’est plus de savoir comment nous en sommes arrivés là. Les mécanismes sont connus : avidité, trahisons, clientélisme, et un mépris profond pour l’intérêt général.
L’urgence, désormais, est de stopper l’hémorragie.
Tout comme on ne discute pas avec des gangs qui terrorisent les rues, on ne négocie pas avec une clique au pouvoir qui détruit méthodiquement les institutions, pille les ressources, et bafoue la dignité d’une nation.
La mafia politique installée à la Villa d’Accueil ne mérite ni délai ni compromis. Son règne, marqué par le sang et la corruption, doit prendre fin.
Certains s’interrogent : par quels moyens ? Les réponses existent.
L’histoire montre que les peuples, lorsqu’ils refusent de se résigner, trouvent la force de se lever.
La résistance passe par le refus collectif de légitimer ce théâtre macabre, par la mobilisation citoyenne, par la pression internationale, et par l’exigence sans concession de reddition des comptes.
Les « forces vives », qui ont autrefois porté ce pouvoir, doivent assumer leur responsabilité : soit elles se rangent du côté du peuple, soit elles seront emportées par la vague de mépris qui monte.
La plaisanterie a assez duré, en effet. Chaque jour perdu à contempler le désastre aggrave les plaies d’Haïti.
Neutraliser ce pouvoir de pacotille n’est pas une option, c’est une nécessité vitale.

Fritz Laventure
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