Haïti : l’OEA et les autorités haïtiennes discutent d’une feuille de route pour la stabilité

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a réagi aux échanges organisés cette semaine à l’OEA autour de la feuille de route soumise par Albert Ramdin. Il a salué « la nécessité d’un plan clair et coordonné pour répondre valablement à l’urgence qui prévaut en Haïti ».

Durant ces rencontres, les discussions ont porté sur la sécurité, les élections et le financement, considérés comme les piliers de cette démarche. Le chancelier haïtien a insisté sur « l’appropriation nationale de la feuille de route », en rappelant que la sécurité demeure la première priorité.

Selon Harvel Jean-Baptiste, « c’est le politique qui a créé le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement, et c’est lui qui permettra de sortir le pays de la crise ». Il a confirmé que des points de convergence et de divergence ont été identifiés avec les partenaires internationaux, en particulier sur la dimension humanitaire et le développement durable.

Les 27 et 28 août, les autorités haïtiennes et le secrétariat général de l’OEA ont convenu de créer une commission pour harmoniser les points de vue. Cette instance devrait préparer la venue d’Albert Ramdin en Haïti en septembre afin de poursuivre les discussions.

Le ministre a rappelé que la question financière reste déterminante : « On peut avoir toutes les bonnes propositions, mais sans les ressources nécessaires, cela ne servira à rien ». Il a pris en exemple la 55e session de l’Assemblée générale de l’OEA à Antigua et Barbuda, qui avait confirmé la volonté régionale d’accompagner Haïti.

Tout en soulignant que la communauté internationale accorde beaucoup d’importance aux élections, Harvel Jean-Baptiste a affirmé que « la priorité d’abord, ce sont les questions sécuritaires ». Il a insisté sur une coordination réelle et inclusive pour assurer une implémentation effective de la feuille de route.

PLR