Haïti à la COP16 : un engagement renforcé contre la désertification et la dégradation des terres

Le Ministère de l’Environnement d’Haïti a confirmé la participation du pays à la 16ᵉ Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), qui se tiendra du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. Cette conférence, un événement clé dans la lutte mondiale contre la désertification et la gestion durable des terres, représente une occasion décisive pour Haïti de plaider en faveur d’un soutien financier et technique accru pour les pays les plus vulnérables, durement touchés par ces défis environnementaux.

Depuis son adoption lors du Sommet de la Terre en 1992, la CNULCD s’impose comme un pilier des Conventions de Rio, aux côtés de la Convention sur la Diversité Biologique et de la Convention-cadre sur les Changements Climatiques. L’objectif principal de cette convention est d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres (LDN) d’ici 2030, une priorité alignée sur les engagements mondiaux en faveur du climat et de la biodiversité. Haïti, confrontée à une pression croissante sur ses ressources naturelles, voit dans cette conférence une opportunité de faire avancer ses ambitions nationales de restauration des terres dégradées et de renforcement de la résilience face à la sécheresse.

Le Ministère de l’Environnement a déjà mis en œuvre plusieurs initiatives alignées sur ces objectifs, notamment à travers la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et le Plan National d’Adaptation 2022-2030. Ces projets visent à promouvoir une gestion durable des bassins versants, la reforestation, l’agroforesterie et une agriculture climato-intelligente. Par ailleurs, la définition des cibles nationales pour la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) reflète un engagement sans précédent à restaurer de vastes étendues de terres et à améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales.

Lors de la COP16, Haïti entend s’inscrire activement dans les discussions, avec des attentes précises. Le pays plaidera pour la création d’un fonds dédié à la lutte contre les effets de la sécheresse et la dégradation des terres, tout en appelant à une gouvernance plus équitable qui donne une voix plus forte aux pays vulnérables. Le Ministère insistera également sur la nécessité de renforcer les synergies entre les Conventions de Rio, intégrant les actions climatiques et de biodiversité à la gestion durable des terres pour maximiser leur impact.

En participant à cet événement mondial, Haïti réaffirme son rôle dans le dialogue environnemental international. Le pays, bien que confronté à des défis complexes, aspire à bâtir un avenir durable et résilient, en partenariat avec la communauté internationale. La COP16 représente ainsi une étape importante pour concrétiser ces ambitions et poursuivre les avancées amorcées lors des éditions précédentes.

PLR