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Fritz Alphonse Jean, de donneur de leçons au sanctionné : une cohérence mise à l’épreuve

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • il y a 10 heures
  • 2 min de lecture
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Le 28 avril 2025, alors qu’il dirigeait le Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean sommait la justice haïtienne d’agir contre toutes les personnalités visées par les sanctions internationales. Dans sa note officielle, il exigeait « des mesures urgentes » pour que les tribunaux se saisissent de tous les dossiers liés à la corruption, au blanchiment et aux violations des droits humains, rappelant que le pays devait respecter ses engagements internationaux.


Sept mois plus tard, l’homme qui prônait l’exemplarité se retrouve dans la même situation que ceux qu’il voulait que la justice poursuive. Le département d’État américain l’a placé sous sanctions pour soutien présumé aux gangs armés, une mesure que le Canada s’apprête également à adopter. La logique qu’il imposait aux autres s’applique désormais à lui, et sa propre note du 28 avril devient une référence incontournable : il est, selon ses propres termes, dans l’obligation d’être traité comme tous les autres sanctionnés.


Mardi 25 novembre, soit vingt-quatre heures après la publication de la décision américaine, Fritz Alphonse Jean a convoqué la presse pour justifier sa position. Il affirme avoir été sanctionné pour avoir exigé la révocation d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier ministre, qu’il décrit comme « un échec total à la mission du CPT ». Il a exhibé des échanges WhatsApp avec Henry Wooster, chargé d’affaires des États-Unis, ainsi qu’avec l’ambassadeur du Canada, André François Giroux, estimant que ses réponses prouvent que sa position visait uniquement « l’intérêt du pays ».


Reste une réalité incontournable : l’ancien coordonateur du CPT, aujourd’hui sanctionné, demandait encore en avril dernier à la justice haïtienne de statuer sur tous les cas similaires. Par cohérence institutionnelle, et au regard de ses propres exigences, cette même procédure doit s’appliquer à lui. Le pays, déjà enlisée dans une crise politique profonde, se retrouve donc face à un précédent politique embarrassant : celui d’un dirigeant rattrapé par les normes qu’il prétendait imposer.

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Fritz Laventure

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