Emmelie Prophète réclame un investissement massif pour assurer l’avenir du Compas

Emmelie Prophète, ancienne ministre de la Culture et écrivaine, estime que la récente reconnaissance du Compas par l’UNESCO impose une responsabilité immédiate à l’État et aux acteurs culturels. Elle affirme que « le Compas doit apparaître systématiquement dans l’éducation culturelle de chaque enfant en Haïti », considérant cette intégration comme un pilier essentiel de sa sauvegarde.

Selon elle, la préservation de ce rythme emblématique exige des moyens concrets et une vision structurée. « Il y a des investissements à faire, mais il faut espérer le retour de la paix pour envisager de véritables avancées dans le domaine musical », déclare-t-elle, insistant sur l’urgence d’un environnement stable pour développer des infrastructures de formation.

L’ex-ministre souligne que la reconnaissance internationale ne suffit pas à protéger le patrimoine musical si les institutions nationales ne s’engagent pas pleinement. Elle appelle à créer des espaces pédagogiques capables de transmettre les techniques, l’histoire et l’esprit du Compas aux jeunes générations, un effort qu’elle juge indispensable pour éviter l’appauvrissement culturel.

Pour Emmelie Prophète, la distinction décernée par l’UNESCO doit servir de levier pour réorganiser la gouvernance culturelle et stimuler des initiatives pérennes. En invoquant le besoin d’investir davantage dans la musique, elle fixe un cap clair : transformer cette reconnaissance mondiale en véritable politique culturelle en faveur du Compas.

PLR