Edgard Leblanc propose huit scénarios pour l’après-7 février, les partis exigent le départ du CPT

À quelques mois de la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, l’un de ses coordonnateurs, a soumis un document stratégique présentant huit scénarios possibles pour l’après-7 février 2026.

Ces options, destinées aux partis politiques signataires et non signataires de l’accord du 21 décembre, vont du maintien partiel ou total des membres du Conseil à la nomination d’une personnalité issue de la société civile ou d’un juge de la Cour de cassation pour assurer la présidence.

Parmi les propositions les plus controversées figurent le maintien des quatre coordonnateurs actuels Leblanc, Lesly Voltaire, Fritz Jean et Laurent Saint-Cyr ou encore la possibilité de laisser le Premier ministre seul poursuivre le processus électoral.

Mais ces scénarios semblent déconnectés des aspirations populaires.

La population haïtienne exige le départ pur et simple du CPT le 7 février, dénonçant une institution sans légitimité ni résultats tangibles.

Ce malaise s’est amplifié avec la réaction des principaux partis politiques haïtiens — Fanmi Lavalas, PHTK, KID, Fusion, SDP, OPL, RDNP et Nouvelle Orientation — qui, réunis en front commun, ont réclamé le départ immédiat du Conseil. Ils pointent du doigt l’échec global du CPT : aggravation de l’insécurité, absence d’avancées électorales, effondrement institutionnel et abandon des populations vulnérables.

Face à l’impasse, ces partis appellent à une nouvelle gouvernance consensuelle et crédible, capable de restaurer la confiance nationale et de relancer le processus démocratique.

Le message est clair : pour la majorité des acteurs, le 7 février 2026 doit marquer non pas une continuité, mais la fin du cycle du CPT et le début d’un véritable renouveau politique en Haïti.

Fritz Laventure