De nouveaux témoins convoqués dans l’affaire Jovenel Moïse

Quatre ans après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, l’enquête piétine toujours en Haïti malgré les pressions nationales et internationales. Tandis que les États-Unis ont déjà condamné plusieurs suspects, dont Rodolphe Jaar et l’ancien soldat colombien Mario Palacios, Port-au-Prince peine à livrer ses conclusions.

Ce lundi 16 juin 2025, la Cour d’appel a terminé l’audition des 17 ex-militaires colombiens soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat de Jovenel Moise. Le juge Emmanuel Lacroix, chargé du dossier, a annoncé la convocation imminente de figures politiques et sécuritaires influentes pour des interrogatoires cruciaux.

Parmi les personnalités appelées à comparaître figurent Martine Moïse, rescapée de l’attaque, l’ancien Premier ministre Claude Joseph, et l’ex-chef de la police Léon Charles. Leurs témoignages pourraient relancer une procédure qui, jusqu’ici, a été marquée par l’opacité et des blocages persistants.

Alors que l’impunité alimente la méfiance envers le système judiciaire haïtien, l’implication de figures controversées comme Joseph Félix Badio, désigné par plusieurs suspects comme coordinateur du complot, et Me Wendelle Coq Théllot, décédée récemment alors qu’elle était toujours activement recherchée, jette une ombre sur le processus. L’opinion publique attend désormais des actes concrets pour faire toute la lumière sur ce crime d’État.

Fritz Laventure