Conséquences inquiétantes de la désignation des gangs haïtiens comme terroristes par les USA

Les États-Unis ont désigné, le 2 mai, deux gangs haïtiens, Vivre Ensemble et Gran Grif, comme « organisations terroristes étrangères ».

Marco Rubio, secrétaire d'État, a affirmé que l'impunité pour les acteurs de la violence en Haïti était terminée.

Diego Da Rin, chercheur à l'International Crisis Group, souligne sur RFI que cette désignation pourrait compliquer les efforts de réintégration des membres des gangs, notamment les mineurs, et nuire aux activités humanitaires et économiques qui nécessitent des négociations avec ces groupes.

De plus, sans mécanisme de dérogation, les ONG risquent des poursuites en travaillant dans des zones sous contrôle gangstérien.

Enfin, cette mesure pourrait mener à une stigmatisation accrue des migrants haïtiens aux États-Unis, facilitant leur expulsion pour des soupçons de liens avec les gangs.

Da Rin prévient que les effets négatifs de cette désignation pourraient largement dépasser ses avantages, aggravant la situation en Haïti.

Fritz Laventure