Comprendre les racines économiques de la violence en Haïti

En Haïti, la violence ne surgit pas ex nihilo. Elle est le reflet d’un tissu économique fragilisé, où chômage endémique, pauvreté chronique et inégalités criantes nourrissent un cercle vicieux d’insécurité.

Dans les rues de Port-au-Prince et au-delà, les groupes armés prospèrent là où l’État n’assure ni emploi, ni protection sociale, ni perspectives pour la jeunesse.

L’économie informelle, bien que vivante, reste insuffisante pour absorber une population en quête de moyens de subsistance.

Les infrastructures délabrées, l’accès limité à l’éducation et à la santé, et la dépendance aux importations aggravent la vulnérabilité des Haïtiens face à la criminalité. La violence devient alors un mécanisme de survie et un symptôme de désespoir économique.

Comprendre ces racines, c’est reconnaître que la sécurité en Haïti passe autant par la création d’emplois, la formation professionnelle et le soutien aux entrepreneurs locaux que par la réforme des forces de l’ordre.

Ignorer l’économie derrière la violence, c’est condamner le pays à une répétition incessante du cycle du chaos.

Pour rompre ce cercle, il faut investir dans le capital humain et le développement durable, et faire de l’inclusion économique un outil de paix.

Fritz Laventure