Cap-Haïtien : la catastrophe annoncée d’une ville sans planification

Le Cap-Haïtien traverse une véritable catastrophe urbaine, conséquence d’une croissance désordonnée et d’une gouvernance défaillante.

Malgré des dizaines de projets d’aménagement élaborés depuis plus d’une décennie, la deuxième ville du pays se retrouve aujourd’hui saturée, étouffée par l’exode massif de déplacés internes et par l’expansion anarchique de ses quartiers.

Selon l’OIM, près de 140 000 personnes fuyant l’insécurité du Sud se sont installées dans le Grand Nord depuis 2024, accentuant la pression sur une ville déjà enclavée entre mer et montagnes.

Les infrastructures, insuffisantes et mal entretenues, peinent à suivre ce rythme effréné.

Embouteillages, insalubrité, risques d’inondation et constructions précaires redéfinissent désormais le quotidien capois.

Face à une vulnérabilité croissante aux catastrophes naturelles, une gouvernance urgente, cohérente et durable s’impose pour empêcher que la situation ne devienne irréversible.