Arcahaie et Saint-Marc asphyxiées par la progression de "Viv Ansanm"

Depuis plusieurs semaines, la pression exercée par la coalition criminelle Viv ansanm assiège la région située entre Arcahaie et Cabaret. Les assauts successifs ont pour objectif d’élargir une emprise déjà solidement installée à Cabaret et de faire tomber Bercy, présentée comme la dernière barrière avant la Cité du drapeau.

Dans ce contexte explosif, le maire de l’Arcahaie, Wilner René, décrit une situation d’une gravité croissante. « Bercy est régulièrement attaquée par les bandits de Village de Dieu. Grâce à la vigilance de la police, avec le soutien des membres de la population, ces attaques sont repoussées. Mais les habitants sont sur le qui-vive », a-t-il témoigné.

Les conséquences humaines et matérielles s’alourdissent après chaque offensive, confirmant la fragilité du territoire. « Nous avons déjà enregistré neuf blessés par balles au sein de la population. Plusieurs maisons ont été incendiées. De nombreux résidents ont dû fuir leurs maisons », a alerté le maire, exhortant l’État central à rompre son silence.

Parallèlement, les groupes armés multiplient les percées vers le nord, étendant leur réseau de violence de Cabaret à Pont-Sondé. Montrouis n’échappe pas à cette poussée criminelle, consolidant un continuum territorial favorable aux assaillants.

Arcahaie et Saint-Marc se retrouvent ainsi prises en étau, encerclées par des zones sous contrôle criminel où l’autorité publique n’exerce plus qu’une influence résiduelle. Cette configuration crée un risque d’isolement sécuritaire inédit, remettant en question la capacité de l’État à protéger ces communes stratégiques.

Fritz Laventure