Après le départ de Fabrizio Poretti, la coopération suisse en Haïti est devenue inexistante
- Amitié FM

- 2 juil.
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Depuis le départ remarqué de Fabrizio Poretti en 2023, la coopération suisse en Haïti a sombré dans un silence pesant, marquant une rupture nette avec la dynamique antérieure. Désormais dirigé par Nina Astfalck, le Bureau de la Coopération suisse semble absent du débat public et détaché des réalités urgentes du pays.
Avec un budget annuel d’environ 18,9 millions de dollars américains, cette coopération était censée renforcer la résilience et protéger les groupes vulnérables, mais les retombées sur le terrain sont aujourd’hui difficilement perceptibles. Sous l’ère Poretti, les actions menées étaient connues, visibles, et parfois même saluées par les communautés locales.
Trois programmes sont encore officiellement en cours, dont les échéances s’étendent jusqu’en 2027, mais leur mise en œuvre sous la supervision d’Astfalck reste floue. Entourée de sept expatriés suisses, en majorité jeunes et peu connectés aux enjeux locaux, la nouvelle responsable peine à incarner une vision claire et engageante.
Ce déficit de communication et d’impact nourrit un sentiment d’abandon chez plusieurs partenaires haïtiens, qui s’interrogent sur la destination réelle des fonds. Il est légitime de se demander si la Suisse maintient encore une volonté politique forte de coopération ou si elle se contente d’une présence administrative vide de substance.
Face à cette inertie, le ministère de la Planification et de la Coopération externe (MPCE) a l’obligation de rendre des comptes et d’exiger plus de transparence sur les actions de Nina Astfalck et de son équipe. La coopération internationale ne doit pas devenir un théâtre d’ombres où les ressources s’évaporent loin des besoins de la population.

PLR





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