Dans un virage inattendu, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a déclaré être prêt à accepter une protection partielle de l’OTAN limitée aux zones sous contrôle de Kiev. Cette proposition vise à mettre un terme à l’intensité des combats tout en maintenant l’objectif de récupération des territoires occupés par la Russie. Pour la première fois, Zelensky ouvre la porte à une stratégie intermédiaire, qu’il juge cruciale pour sécuriser les régions épargnées par les forces de Moscou.
Alors que le conflit approche de son troisième anniversaire, les pressions sur l’Ukraine s’intensifient. Les récentes avancées militaires de la Russie, couplées à des frappes massives et la menace du missile "Orechnik", ont poussé Kiev à envisager des solutions immédiates pour éviter une déstabilisation totale. Poutine, quant à lui, continue d’exiger un retrait ukrainien sur plusieurs fronts tout en rejetant catégoriquement l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.
Cependant, Zelensky reste ferme sur l’objectif à long terme : la souveraineté complète de l’Ukraine. Il propose un accord en deux phases, selon lequel l’OTAN assurerait d’abord la sécurité des territoires actuels avant d’envisager une récupération diplomatique des régions occupées. Cette approche, bien que controversée, pourrait freiner l’escalade et donner à l’Ukraine un répit stratégique indispensable.
Les réactions internationales témoignent de l’urgence de la situation. Emmanuel Macron a condamné avec force les attaques russes contre les civils et les infrastructures ukrainiennes, tandis que les États-Unis ont réaffirmé leur soutien indéfectible. Ces déclarations montrent une solidarité occidentale face à une crise qui redéfinit l’équilibre géopolitique mondial.
Cette proposition inédite de Zelensky illustre le dilemme complexe auquel l’Ukraine est confrontée : préserver sa souveraineté sans sacrifier ses ambitions territoriales. Si cette concession temporaire peut stabiliser les zones sous contrôle de Kiev, elle soulève aussi des interrogations sur le sort des régions toujours occupées par Moscou, un défi qui demeure entier.
PLR
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