Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, tire la sonnette d’alarme face à l’horreur grandissante en Haïti
- Amitié FM
- 14 juin
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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit "horrifié" par l’ampleur de la violence qui ravage désormais les régions centrales d’Haïti, bien au-delà de Port-au-Prince. Il affirme que les chiffres ne peuvent refléter "les horreurs que les Haïtiens sont contraints de subir au quotidien".
Entre janvier et fin mai 2025, plus de 2.680 personnes ont été tuées, dont 54 enfants, tandis que 1,3 million ont été déplacées par la violence, selon les données du HCDH. Les agressions sexuelles, les enlèvements contre rançon et le recrutement d’enfants par les gangs sont en constante hausse.
Dans le Bas-Artibonite, la barbarie s’est installée : des civils tués à la machette dans des églises ou brûlés vifs dans les rues, et à Pernier, une famille entière, dont quatre fillettes, a été massacrée. À Mirebalais, plus de 500 détenus ont été libérés lors d’attaques coordonnées contre la prison et les commissariats.
Face à cette situation chaotique, les ripostes policières se multiplient, mais le HCDH dénonce des "exécutions sommaires" : 1.448 morts lors d’opérations, dont 65 imputées aux policiers eux-mêmes. Türk rappelle que "tout recours à la force meurtrière doit respecter le droit international des droits humains".
Appelant la communauté internationale à soutenir d’urgence la mission de sécurité dirigée par le Kenya, Volker Türk a exigé l’application stricte de l’embargo sur les armes. Il demande enfin aux États de ne pas renvoyer de force les Haïtiens fuyant cette crise, exhortant à "protéger les réfugiés de toute discrimination ou stigmatisation".

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