Violences à l’Arcahaie : 1 500 personnes trouvent refuge sur l’Île de La Gonâve
- Amitié FM
- 7 nov. 2024
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Depuis le 10 octobre 2024, environ 1 500 personnes ont fui la commune de l’Arcahaie en raison de la violence croissante des gangs et se sont réfugiées sur l’Île de la Gonâve, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce déplacement massif témoigne de la gravité de l’insécurité qui sévit dans cette région, obligeant de nombreux habitants à quitter précipitamment leurs maisons pour échapper aux affrontements et menaces. L’isolement de la Gonâve rend cependant l’accueil de ces réfugiés extrêmement difficile, surtout dans une île aux infrastructures limitées et aux ressources restreintes.
La montée de la violence à l’Arcahaie a ainsi contraint 21 770 personnes, réparties en 5 384 ménages, à abandonner leurs foyers entre le 10 et le 26 octobre, selon les dernières données de l’OIM. Parmi ces déplacés, 63 % ont pu se réfugier chez des proches, mais 37 % ont dû être accueillis dans des sites créés en urgence. Ce flux soudain a exercé une pression significative sur les moyens d’hébergement de fortune mis en place, en particulier au niveau de La Gonâve, qui peine à répondre aux besoins accrus de ces déplacés en raison de son isolement géographique.
L’Organisation internationale pour les migrations appelle désormais à une réponse solidaire et immédiate pour offrir une protection aux déplacés et renforcer les capacités d’accueil dans la région. L’urgence humanitaire se manifeste à travers la demande de logements supplémentaires, de services de santé, ainsi que d’un accès sécurisé à la nourriture et à l’eau potable. Les conditions de vie se dégradent pour les réfugiés, rendant encore plus essentiel l’appui international et l’implication des autorités locales dans une réponse coordonnée.
L’Île de la Gonâve, déjà limitée en infrastructures de base, se retrouve aujourd’hui confrontée à des défis majeurs d’accueil et de gestion de cette crise. La surcharge actuelle sur les installations d’accueil risque en effet de compromettre la santé et la sécurité des populations hôtes et des déplacés, si des mesures d’aide ne sont pas mises en œuvre de manière urgente.
Alors que les violences persistent à l’Arcahaie, le retour de ces déplacés dans leur commune d’origine semble encore incertain, laissant craindre un exil prolongé à La Gonâve. La situation requiert une attention soutenue pour éviter l’aggravation des conditions de vie de ces familles, qui demeurent, pour la plupart dans un état de précarité.

PLR
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