
Un rapport de 1 000 pages, élaboré par une commission de chercheurs français et camerounais, met en évidence les violences sévères perpétrées par la France au Cameroun entre 1945 et 1971.
Ce document a été remis au président camerounais Paul Biya et découle d'une initiative lancée par Emmanuel Macron en 2022, visant à examiner le passé colonial du pays, un sujet longtemps considéré comme délicat.
Le rapport décrit la répression sévère infligée par les autorités françaises aux mouvements indépendantistes, en particulier l'Union des populations du Cameroun (UPC), qui a été interdite en 1955.
Les militaires français ont utilisé des stratégies inspirées de la guerre révolutionnaire, incluant la torture, les déplacements forcés de populations et des opérations de traque.
Des centaines de milliers de Camerounais ont été relogés dans des camps durant cette période.
Après l'indépendance en 1960, la répression a persisté sous le régime autoritaire d'Ahamadou Ahidjo, soutenu par la France.
Le rapport conclut que l’indépendance n’a pas mis fin aux violences coloniales, les autorités françaises restant impliquées dans la répression des opposants.

Fritz Laventure
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