Selon le président de l'association des pharmaciens d'Haïti , Pierre-Hugues Saint-Jean, réapprovisionner les pharmacies est extrêmement difficile, dans le contexte de la crise actuelle en Haïti. Dans une interview accordée ce mardi à RFI, il affirme que tous les canaux de production et de distribution de médicaments en Haïti sont affectés par la situation chaotique du pays.
" Nous n'arrivons plus à trouver des médicaments pour approvisionner nos dépôts et nos agences pharmaceutiques, détaille le président de l'APH, dans cette interview. En effet, la fermeture de l'aéroport international Toussaint Louverture, et le blocage du port de Port-au-Prince, impacte le cycle de distribution de médicaments dans le pays, avance Pierre-Hugues Saint-Jean.
" Les laboratoires, puis les agences pharmaceutiques, les dépôts de distribution et enfin les pharmacies avant d'arriver au patient, tous ces canaux-là sont affectés", fait-il savoir.
Selon le président de l'association des pharmaciens d'Haïti, à cause de la violence des gangs à Port-au-Prince, les trois laboratoires pharmaceutiques " que nous avons en Haïti ne peuvent fonctionner normalement". Il y en a un qui est déjà fermé, en attendant que la situation se normalise les deux autres fonctionnent au ralenti", déplore-t-il.
Il faut dire que depuis l'escalade de la violence des gangs à Port-au-Prince, des hôpitaux et pharmacies, ont été vandalisés, pillés et saccagés, dans certains cas contraints de fermer, c'est le cas de l'hôpital de l’université d'État d'Haïti communément appelé hôpital général.
Conséquemment, cette violence systématique affecte grandement le fonctionnement d'un bon nombre de centres hospitaliers de la capitale, y compris les pharmacies qui ont beaucoup plus de mal à desservir leur clientèle.
RTC
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