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Scandale à la BNC : les Conseillers présidentiels inculpés défient la justice

Photo du rédacteur: Amitié FMAmitié FM

Louis Gérald Gilles, conseiller présidentiel, a refusé de se présenter ce lundi 9 décembre 2024 au cabinet d’instruction du juge Félismé, invoquant, par l’intermédiaire de ses avocats, une non-justiciabilité devant les tribunaux de droit commun. Ses collègues, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, adoptent la même posture, récusant l’autorité du juge. Cette résistance s’appuie sur leur statut conférant des privilèges équivalents à ceux d’un président, tandis que leurs avocats menacent de saisir le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) pour obtenir la destitution du magistrat en charge du dossier.


Ce refus intervient dans le cadre d’une enquête sur des allégations de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Les trois conseillers sont accusés d’avoir exigé un pot-de-vin de 100 millions de gourdes à Pascal Raoul Pierre Louis, ancien président de la BNC, en échange de son maintien en fonction. Pourtant, malgré ces accusations graves, aucune action concrète n’a été prise, et les conseillers continuent d’exercer leurs fonctions, illustrant une culture d’impunité profondément ancrée dans le système politique haïtien.


Ce scandale jette une ombre sur le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), créé en avril 2024 pour gérer une transition politique déjà fragilisée par des crises multiples. Initialement perçu comme une solution temporaire pour stabiliser Haïti, le CPT voit sa crédibilité s’effondrer à cause de ces révélations de corruption. Les appels à la démission des conseillers, notamment de Smith Augustin, se multiplient, mais restent sans effet, tandis que l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) recommande des poursuites judiciaires pour abus de fonction et corruption passive.


Dans un contexte où Haïti est classée parmi les pays les plus corrompus des Amériques, ce dossier exacerbe le désarroi d’une population déjà confrontée à l’insécurité et à la misère. Alors que les institutions s’affaiblissent sous le poids des scandales, l’incapacité de la justice à agir contre les élites renforce un sentiment de stagnation politique. Pour beaucoup, la crise actuelle reflète un cercle vicieux d’instabilité et de mauvaise gouvernance, éloignant toute perspective de redressement national.


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