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Scandale à la BNC : EDE exige la démission de Smith Augustin dans un contexte de pressions internationales


Alors que le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC) continue de secouer le paysage politique haïtien, le Parti les engagés pour le développement (EDE) a officiellement demandé la démission de son représentant au Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Smith Augustin. Cette requête intervient dans un contexte de fortes pressions internationales, notamment après la visite du secrétaire d’État américain Anthony Blinken, et à la suite des recommandations des éminentes personnalités de la CARICOM.


Le Bureau Politique National (BPN) du parti EDE, dans une lettre signée par tous ses membres, a exhorté Smith Augustin à se retirer provisoirement de ses fonctions au sein du CPT. « Votre démission ne sera en aucun cas un aveu de culpabilité, car on ne saurait faire fi du principe de la présomption d'innocence. Cependant, nous croyons que cette décision de sagesse facilitera le déroulement de l'enquête, empêchera la dislocation du Conseil Présidentiel et, plus généralement, garantira le déblocage de la situation dans un processus transitionnel déjà trop fragile », peut-on lire dans la lettre.


Cette demande survient quelques jours seulement après la visite de personnalités de la CARICOM en Haïti. Ces émissaires avaient proposé une solution intermédiaire : que les partis politiques écartent provisoirement leurs représentants impliqués dans le scandale, en attendant la publication du rapport d’enquête en cours, menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). L'idée étant d'assurer un climat de transparence et de confiance dans le processus transitionnel. La visite d’Anthony Blinken, la veille, a renforcé la pression sur les autorités haïtiennes pour qu’elles prennent des mesures fermes face à ces scandales de corruption, entravant la stabilité du pays.


Le scandale qui secoue la BNC remonte à environ un mois, lorsque Pascal Raoul Pierre Louis, alors président du conseil d’administration de la banque, avait accusé trois conseillers du CPT d’avoir exigé un pot-de-vin de 100 millions de gourdes pour garantir son maintien à son poste. Les personnes impliquées sont Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Ils ont récemment résisté à une résolution interne du CPT sur des questions importantes.


Toutefois, malgré les appels à la démission, Smith Augustin a refusé de céder, affirmant qu'il irait « jusqu'au bout pour sauver son honneur ». Cette position risque de créer un plus grand fossé au sein du Parti EDE, déjà fragilisé par les divisions internes. Si le Bureau Politique National a fait bloc derrière la demande de démission, plusieurs secrétaires départementaux du parti s’y opposent farouchement. Lors d’une conférence de presse le 29 août dernier, ils avaient exprimé leur soutien à Smith Augustin, une position qu’ils maintiennent encore aujourd’hui.

PLR

Radio Amitié 104.7 FM

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