Près de 6 000 déplacés après les attaques contre Mirebalais et Saut d’Eau selon l'OIM
- Amitié FM
- 3 avr.
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Les violences armées qui ont frappé les communes de Mirebalais et Saut d’Eau les 31 mars et 1er avril 2025 ont forcé des milliers d’Haïtiens à abandonner leur domicile. Selon un rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 5 981 personnes, réparties en 1 272 ménages, ont été déplacées.
La majorité d’entre elles (83%) ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil, tandis que 17% se sont installées dans 14 nouveaux sites de déplacement créés à la suite des attaques. La situation humanitaire demeure préoccupante, alors que de nombreuses victimes manquent de ressources essentielles.
Les assauts ont été particulièrement violents dans la 3e section Grand Boucan et la 4e section Crête Brûlé de Mirebalais, ainsi que dans la 2e section La Selle de Saut d’Eau. D’après des témoins, des groupes armés ont pris d’assaut ces zones, provoquant la panique et des pertes humaines importantes.
À Mirebalais, la prison locale a été attaquée, permettant à plus de 500 détenus de s’échapper, aggravant l’insécurité déjà alarmante. Les échanges de tirs entre gangs et forces de l’ordre ont semé la terreur parmi les habitants, contraints de fuir dans l’urgence.
Cette flambée de violence s’inscrit dans un contexte sécuritaire préoccupant en Haïti. Selon les dernières estimations, les gangs armés contrôlent plus de 85% de Port-au-Prince et étendent leur influence aux zones rurales.
La multiplication des attaques a entraîné plus de 60 000 déplacements forcés en un mois, accentuant la crise humanitaire. Malgré l’arrivée d’une force multinationale dirigée par le Kenya, la réponse sécuritaire reste limitée, et la population continue de subir les conséquences de cette instabilité chronique.

PLR
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