Port-au-Prince en ébullition : des manifestations spontanées pour exiger un minimum de sécurité

Des tensions intenses ont éclaté ce jeudi 20 février 2025 dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Delmas, Christ-Roi, Bourdon et Lalue. Des barricades ont été dressées et des pneus enflammés ont été placés sur la chaussée, perturbant la circulation et semant la panique. Des tirs nourris d’armes de gros calibres ont été entendus dans ces secteurs, alimentant l’inquiétude des riverains et des travailleurs, dont beaucoup ont dû rebrousser chemin par crainte d’être pris dans la tourmente.

À l’origine de ce soulèvement, des déplacés de Solino, entre autres, réclamant aux autorités des mesures urgentes pour sécuriser leurs quartiers d’origine, désormais sous le contrôle de gangs armés. La peur et l’exaspération de ces citoyens, forcés à l’exil dans leur propre pays, ont conduit à ces manifestations spontanées pour exiger un retour en sécurité chez eux. Entretemps, d’autres zones, notamment Carrefour-Feuilles, ont été le théâtre d’une nuit de violences extrêmes le 19 février. Ce nouvel assaut des hommes armés plonge les habitants dans la terreur.

Les attaques menées par des hommes lourdement armés ont semé un véritable chaos. Les détonations de fusils d’assaut et d’explosifs ont retenti jusqu’au petit matin, laissant derrière elles des familles en détresse, contraintes d’abandonner leurs maisons. Des témoins rapportent que les gangs ont pris position dans plusieurs zones stratégiques, empêchant toute tentative de fuite des résidents. Cette nouvelle offensive des criminels accentue la crise humanitaire déjà alarmante dans la capitale, où de nombreux habitants sont devenus des déplacés internes, cherchant désespérément refuge dans des quartiers encore relativement épargnés.

PLR