Comme annoncé, des militants du parti les Engagés pour le Développement(EDE) ont foulé le macadam le dimanche 17 septembre 2023 répondant ainsi à l'appel de leur leader, l'ancien Premier ministre Claude Joseph. Par ce mouvement, EDE a voulu exprimé son ras-le-bol face à l'insécurité généralisée affectant tous les secteurs d'activités de la vie nationale, témoigner sa solidarité aux victimes de l'insécurité notamment les déplacés de Carrefour-Feuilles, et réclamer du même coup la démission du Dr Ariel Henry à la tête de la Primature.
Ce fut une manifestation qui n’a pas réuni la grande foule en dépit des publicités et propagandes entourant l'initiative, seulement quelques militants du parti. Dans son message délivré à proximité de la résidence officielle à Musseau, l'ancien ministre des affaires étrangères a dressé un bilan d'échec pour le Premier ministre Ariel Henry qui a deux ans et quelques mois à la tête de la Primature.
"Ariel Henry ton temps n'est plus. Après deux ans à la Primature, tu n'as rien fait pour changer les conditions de vie de la population. Au contraire, sous ton règne, la faim, la misère et l'insécurité ne font que s'intensifier", a martelé celui qui fut le ministre des affaires étrangères de Ariel Henry . Sans passer par quatre chemins, il a exigé sa démission pure et simple de la Primature.
L'ancien gnbiste en a profité pour annoncer son grand retour sur le béton. Ainsi, a-t-il promis de poursuivre avec consistance ce type de mouvement jusqu'à forcer le Premier ministre à démissionner.
Cette marche dont le lancement était prévue à 10 am avait finalement commencé vers 1h. Elle s'est déroulée sans la participation d'autres militants connus du milieu politique haïtien, même pas ceux qui se réclament de l'opposition. Pourquoi cet isolement ?
D'aucuns parlent d'une certaine méfiance que le leader de EDE aurait inspirée aux acteurs politiques. Claude Joseph, soulignons-le, est un ancien membre du groupe 184, principal artisan de la chute de Jean Bertrand Aristide en fevrier 2004.
Rappelons que Claude Joseph était Premier ministre et président du Conseil Supérieur de la police nationale lorsque le président Jovenel Moïse a été assassiné le 7 juillet 2021. Plus de deux ans après, il n'a jamais convenu de se présenter au cabinet d'instruction pour répondre aux questions de la justice.
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