OIM: 94 821 personnes quittent Port-au-Prince en un mois face à l'insécurité croissante

La crise sécuritaire en Haïti provoque une nouvelle vague de déplacements internes vers les provinces. Un rapport de l'Organisation Internationale de la Migration parle de 94 821 personnes ayant quitté Port-au-Prince en l'espace d'un mois.

La détérioration de la situation sécuritaire à Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, a déclenché une crise humanitaire, poussant des milliers de personnes à fuir vers les provinces pour échapper à l'insécurité généralisée. Les données recueillies par la DTM révèlent un flux significatif de déplacements, avec 94 821 personnes quittant la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince en l'espace d'un mois. Ce phénomène n'est pas uniquement observé chez les personnes déjà déplacées internes (PDIs), mais également chez celles qui n'avaient pas encore fui leur résidence.

Les départements du Grand Sud, notamment Grande'Anse, Sud, Nippes et Sud-Est, sont les destinations les plus prisées, accueillant déjà plus de 116 000 personnes ayant fui la capitale au cours des mois précédents.

Cette migration de masse met à rude épreuve les infrastructures et les ressources des provinces d'accueil, qui ne sont souvent pas équipées pour faire face à un afflux aussi important de population.

Selon l'OIM, l'analyse des données révèle également un changement dans la composition des personnes quittant la capitale. Alors que les PDIs étaient initialement majoritaires parmi les déplacés, on observe désormais une augmentation significative du nombre de personnes non déplacées auparavant qui choisissent également de partir, mettant en lumière l'aggravation de la crise à Port-au-Prince.

PLR

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