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Mercredi noir : l'expression vive d'un soulèvement citoyen contre l’inaction de l’État

  • Photo du rédacteur: Amitié FM
    Amitié FM
  • 2 avr.
  • 2 min de lecture

Crédit photos : Juno7
Crédit photos : Juno7

Port-au-Prince a connu ce mercredi une mobilisation massive de citoyens venus de plusieurs quartiers touchés par l’insécurité, notamment ceux sous l’emprise des gangs de la coalition « Viv Ansanm ». Des milliers de manifestants, vêtus de noir, ont investi les rues de la capitale pour dénoncer la recrudescence des violences et l’inaction des autorités. Des habitants de Canapé-Vert, Lalue, Turgeau, Débussy, Pacot, Bourdon, Juvénat, ainsi que certaines zones de Pétion-Ville et Delmas, ont parcouru les principaux axes routiers, transformant cette journée en un cri collectif contre l’escalade de la terreur.


Parmi eux, des déplacés de Carrefour-Feuilles et de Solino, ayant tout perdu dans les attaques récentes, ont exprimé leur colère et leur désespoir. Munis de bâtons et de branches d’arbres, ils ont symboliquement manifesté leur détermination à ne plus se laisser submerger par la violence. Les revendications étaient claires : un État plus réactif, une stratégie efficace contre les groupes criminels et un soutien renforcé aux forces de l’ordre pour restaurer la paix.


Le gouvernement du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a été la cible de vives critiques, les protestataires dénonçant une gestion jugée laxiste de la crise sécuritaire. Ils réclament un équipement plus adapté pour l’armée et la police nationale afin de leur permettre d’intervenir efficacement contre ces gangs de plus en plus organisés et violents. Certains manifestants ont même évoqué l’idée d’une auto-défense populaire si les autorités ne prennent pas rapidement des mesures significatives.


Dès les premières heures de la manifestation, plusieurs barricades de pneus enflammés ont été érigées, paralysant la circulation dans divers points stratégiques de la ville. Face à cette atmosphère tendue, des écoles ont fermé leurs portes, des commerces ont cessé leurs activités et le transport en commun a été fortement perturbé. La démonstration de force des manifestants a mis en évidence le ras-le-bol généralisé d’une population à bout de souffle.


Le cortège a finalement atteint la Villa d’Accueil à Musseau, siège du Conseil Présidentiel de Transition, où les manifestants ont réitéré leur appel à des actions concrètes. Certains ont prévenu que si aucune mesure tangible n’était adoptée pour rétablir l’ordre, la mobilisation pourrait prendre une autre ampleur, allant jusqu’à exiger la démission des autorités intérimaires. Les agents de l'ordre ont brutalement dispersé les protestataires en lançant des dizaines de bonbonnes de gaz lacrymogène. Ce qui a ravivé la colère des manifestants contre les policiers.

PLR

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