Me André Michel dresse le bilan d’un échec chaotique du CPT
- Amitié FM
- 25 avr.
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Un an après son investiture, le Conseil présidentiel de transition (CPT) incarne selon Me André Michel « une accumulation de fautes morales, de délits, de saccages ». L’avocat fustige une gouvernance où « le déficit d’intelligence et d’intégrité » aurait pris le pas sur l’intérêt collectif.
Dès le premier jour, la posture du CPT a été décriée comme « un manque hallucinant de courtoisie et d’élégance républicaine ». Ce discours inaugural, porté par Régine Abraham, a vite été rattrapé par l’impuissance du Conseil à concrétiser ses propres promesses.
La structure même de cette présidence à neuf, jugée confuse dès le départ, a facilité selon Me Michel « toutes les combines pour faire de l’argent ». Les membres du CPT, écrit-il, « ont trouvé et se sont entendus sur toutes les combines » pour détourner fonds publics et vendre des postes.
Mais cette alliance dans le mal n’a pas résisté aux ambitions personnelles et aux jeux de pouvoir internes, paralysant le fonctionnement du Conseil. « Le Groupe majoritaire indissoluble » formé par Edgard Leblanc n’aura été qu’un pas de plus vers le blocage systémique.
Le règne de Leblanc, qualifié de « personnage un peu fourbe », s’est achevé dans le mépris des procédures et la rancœur. Me Michel affirme qu’il a « boudé la cérémonie d’investiture » de son successeur et retardé volontairement la publication du décret présidentiel.
Le scandale de la BNC a fini de ternir une structure déjà délégitimée, mettant à nu « ce pacte de corruption qui soude ses membres ». La demande présumée de 100 millions de gourdes et de cartes de crédit illimitées à la BNC incarne « cette solidarité dans le mal » dénoncée par Me André Michel.
Dans un passage au vitriol, Me Michel dresse un portrait accablant de chaque membre, allant jusqu’à qualifier Régine Abraham de « fantôme du CPT ». Il n’épargne personne, soulignant que certains, comme Vertilaire ou Frinel Joseph, « auraient pu disparaître que personne ne s’en rendrait compte ».
Me Michel résume ce sombre bilan en affirmant que : « Le CPT restera comme une expérience politique ratée, marquée par la corruption, l’arrogance et l’impuissance ». Pour lui, ce 25 avril marque l’anniversaire non d’un espoir, mais « d’un immense gâchis national ».

PLR
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