Me André Michel accentue sur l’échec du CPT et alerte sur le risque de chute totale de l’État

Dans une déclaration au ton grave, Me André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, a reconnu l’échec du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), institué après la chute d’Ariel Henry. « Aujourd’hui, nous devons tous constater et reconnaître l’échec du CPT, notre œuvre collective », affirme-t-il, sans détour.

Selon lui, aucune des promesses faites lors du sommet à la Jamaïque ne sera tenue, ni référendum ni élections en 2025. L’aggravation de la crise sécuritaire, marquée par la perte de territoires, le nombre élevé des déplacés et les massacres en série, consacre cet échec.

Me Michel ne ménage pas les responsables politiques signataires de l’accord du 3 avril, dont il fait lui-même partie, et les invite à tirer les conséquences de cette paralysie. « Notre incapacité à mettre sur la table une proposition consensuelle… fait de nous des alliés objectifs des groupes criminels », souligne-t-il, lançant un cri d’alarme.

Il interpelle vivement les parties prenantes comme Montana, Lavalas, Pitit Dessalines, la société civile et le secteur privé à réagir avant que l'immobilisme ne scelle définitivement le sort du pays. « Le risque de l’immobilisme est trop grand pour notre Pays! » insiste-t-il, en évoquant un point de non-retour.

Malgré ses critiques sévères, il appelle à une nouvelle intelligence collective pour sortir de l’impasse et relancer la transition. « Mettons-nous au travail! Anticipons! C’est une affaire d’intelligence! », clame-t-il, en plaidant pour un sursaut politique.

Tout en appelant au compromis, André Michel reste ferme sur un point : aucune entente n’est envisageable avec les chefs de gangs. « Pas de dialogue avec les gangs! Pas de négociation avec les gangs! », martèle-t-il en guise de conclusion de sa déclaration du 8 avril.

PLR